Millésime 2013 : différent de ceux de la dernière décennie
Le millésime 2013 est différent de ceux de la dernière décennie, plus tardif, similaire aux millésimes de la fin des années 90, avec des dates de récolte décalées dans le temps d’au moins 10 à 15 jours par rapport à 2012.
Ce retard, enregistré depuis le débourrement (réveil de la végétation fin mars début avril), n’a jamais été rattrapé. Il est dû au printemps pluvieux et peu ensoleillé, suivi d’un début d’été où les températures saisonnières étaient inférieures à la moyenne.
La situation phytosanitaire a été, dans la majorité des cas, plus facile à maitriser que ne le laissait présager les pluies incessantes du printemps. Faible pression des ravageurs également, si ce n’est en fin de campagne, des attaques tardives des cicadelles des grillures.
Les conditions climatiques du bel « été indien » de septembre-octobre ont permis aux vendanges de se dérouler sereinement. La cinétique d’accumulation des sucres était lente, les conditions d’ensoleillement et la fraicheur des nuits de la fin d’été favorisant difficilement les gains supérieurs à 0.5 degrés par semaine.
Certains cépages, habituellement précoces (Muscat p.g, Sciaccarellu), ont été récoltés bien plus tard que l’année dernière.
La production est globalement satisfaisante mais des cas de millerandage ont été enregistrés.
Il est encore difficile de se prononcer mais les vins blancs semblent expressifs, avec des arômes plutôt frais et une tension qui garantira leur tenue. Les rosés présentent de jolies couleurs, plus soutenues, des arômes qui paraissent davantage jouer sur la partition du « fruit bien mûr » et un bel équilibre. Les vins rouges à dominante « Niellucciu » ont subi plus qu’à l’accoutumée l’influence du terroir, elle sera en 2013 largement prédominante sur l’expression de leur profil sensoriel.